A l’attention de nos futurs hôtes :


17 ans se sont écoulés depuis la découverte de Belle-Noë. Les années passent et les temps changent mais pas toujours dans le bon sens. Je voudrais ici apporter mon témoignage et faire réfléchir les futurs hôtes et mariés ainsi que leurs invités qui souhaiteront venir à Belle-Noë.

Les jardins du manoir comportent des zones dangereuses pour les enfants des hôtes qui y jouent sans surveillance, surtout la nuit, et se mettent parfois en grand danger. Nous sommes très vigilent sur ce point et intervenons pour éviter un drame et parfois vivement lorsque les enfants sont récalcitrants et très capricieux, au grand dam de certains parents. J’ai 74 ans, et c’est trop aux yeux de certains qui vous invitent à contacter les pompes funèbres lorsqu’ils ne sont pas contents. Mais oui ! C’est du vécu.

Au fil des ans nous avons constaté que les tensions augmentent dans la société. Les gens, nous aussi sans doute, supportent moins les contraintes et encore moins les contrariétés. Et l’égocentrisme devient trop fréquent. C’est « tout pour ma gueule » et j’entends souvent : «  on fait ce qu’on veut, on a payé ». Non, dans la vie, on ne fait pas ce qu’on veut, mais ce qu’on doit. Sans doute dans le passé l’éducation des enfants était trop rigide, mais on est passé d’un extrême à l’autre. Les enfants font l’expérience des choses de la vie sans bien connaître les limites à ne pas dépasser. Ce sont des enfants rois qui, plus tard, auront bien du mal à accepter des règles de vie en société. Bien souvent ils la refusent déjà. Ce n’est pas tant le comportement des enfants turbulents que je critique ici, mais celui des parents irresponsables qui considèrent que leurs enfants peuvent faire ce qu’ils veulent à Belle-Noë. Il y a 12 ans, nous débutions nos chambres d’hôtes et nous étions choqués que certains de nos confrères n’acceptent pas les enfants. Aujourd’hui, je les comprends. Des incidents très graves auraient pu se produire du fait d’enfants prenant trop de risques et sans surveillance. Le jour où un malheur surviendra, les parents nous « tomberont dessus » alors qu’ils n’ont rien fait pour éviter le drame.

J’invite donc nos futurs hôtes à une réflexion sur l’éducation des enfants et à éviter Belle-Noë s’ils se reconnaissent dans le portait des parents d’enfants rois  dont je fais ici la critique.